La communication créative

L’ art du dialogue fondé sur l’empathie et l’authenticité.
Je vous présente quelques  extraits du travail de recherche de Sophie Bélisle dans le cadre de la formationd’accompagnante à la naissance du Centre Pleine Lune. Cette recherche est intéressante à diffuser car nous ne réalisons  pas toujours l’impact de nos mots, de nos réponses et réactions face aux autres et en particulier aux enfants. Ce texte est aussi disponible sur le Blog du Centre PLeine Lune .
Qu'est-ce que l'empathie?
Le Petit Larousse dit que l'empathie est la faculté intuitive de se mettre à la place d'autrui, de percevoir se qu'il ressent.
Au début du cours nous avons parlé de la relation empathique avec les femmes qu' on accompagne.
Je me suis sentie bousculer par tout le sujet. Je voulais en savoir plus.
Il ne suffisait pas de savoir comment communiquer de cette manière pour le travail, je devais m'instruire et communiquer dans le respect de soi et de l'autre dans ma vie de tous les jours. Je devais le mettre en pratique avec mon conjoint et mes enfants.
Quand Haim Ginott, un grand psychologue, pose la question: Quel est le principal objectif en tant que parents? J'écoute sa réponse. 'Le but principal serait de trouver des facons d'aider nos enfants à devenir humains et forts. Quelles méthodes a-t-on utilisées pour parvenir à nos fins? S`il sagit d'insultes, d'attaques et de menaces, alors on peut être certain qu'on a aussi enseigné à cet enfant à insulter, à attaquer ou à menacer, et à plier sous la menace. Si on utilise des méthodes humanistes alors on enseigne  quelques choses  de beaucoup plus important qu'une série de vertus isolées. On montre à l'enfant comment être une personne, un être humain qui peut conduire sa vie avec force et dignité.' (Faber, Mazlish)
Selon Marshall Rosenberg, la communication non violente favorise « une qualité de relations qui permet de répondre aux besoins des uns et des autres en étant uniquement motivé par l’élan du cœur et la joie de le faire. » Ainsi, communiquer n’est plus un acte banal mais une manière privilégiée de tisser des relations respectueuses et durables avec nos semblables.
Valoriser le respect des différences
La communication non violente suppose d’être à armes égales lorsque nous formulons des mots et des pensées, car la violence devient trop souvent la   « solution » lorsque nous sommes incapables d’argumenter.
Les quatre étapes de la communication non violente
La CNV se décompose en quatre étapes. Chacune de ces étapes est très importante et vient compléter les autres. Prenez le temps de vous familiariser avec chacune d’elles et votre communication en sera transformée !
1. L’observation
La première étape est celle de l’observation de la situation de communication. Elle peut se résumer ainsi : j’observe un comportement qui affecte mon bien-être. Pour mieux comprendre, voici un exemple. Imaginez un préposé au service à la clientèle qui répond à un client exigeant un crédit qu’il ne peut obtenir… et ce client devient agressif. Le préposé lui répond : « Vous pouvez me parler de manière respectueuse, tout comme je le fais, car je n’y suis pour rien dans ce qui vous arrive. » À cette étape, attention aux messages non verbaux (soupirs, intonation de voix) : le but est de rester près de la réalité « objective » (des faits).
2. Les sentiments
Dans cette seconde étape, vous vous questionnez sur votre état émotionnel relié à la situation et vous exprimez vos sentiments. Reprenons notre exemple. Le préposé ajoute: « Je me sens en colère moi aussi car je n’aime pas me faire répondre comme cela… » Commencez la phrase par « je » afin de prendre la responsabilité de ce que vous vivez et de l’indiquer clairement.
3. Le besoin
La troisième étape consiste à cerner les besoins, les désirs et les valeurs qui ont éveillé les sentiments, chez vous-même ou chez votre interlocuteur. Elle permet aussi d’exprimer le désir de communiquer de manière non violente :  « Nous ne pouvons pas éliminer votre situation désagréable, mais le fait de parler respectueusement nous simplifierait la vie à tous les deux. » Soyez à l’écoute de vos besoins et de ceux des autres qui sont à l'origine de la situation problématique.
4. La demande
La dernière étape consiste à demander à l’autre de contribuer au bien-être mutuel dans la relation. Elle permet de renforcer le « pacte de CNV ». Par exemple, « Si vous êtes d’accord, nous nous adresserons l’un à l’autre avec respect à l’avenir. Cela évitera de rendre encore plus désagréable une situation qui l’est déjà pour vous, j’en suis bien conscient. »'
La communication non violente peut être un puissant moyen de transformation. Elle peut nous apprendre a orienter notre attention et diriger notre conscience sur ce que nous recherchons dans la vie. Cette habilleté d`entrer en relation avec autrui dans le respect le plus complet.

Ici j'observe que la communication non-violente est un outil essentiel dans notre trousse de doula. je le pratique avec mes enfants et mon mari au quotidien, ensuite avec la famille élargie, l'entourage, les amies et au travail.
Dans la vie de tout les jours l'apprentisage de la communication créative est comparable à l'apprentissage d'une nouvelle langue. Ça peut être vraiment difficile à accomplir. En même temps nous dit le psychologue Haim Ginott, 'on doit déaspprendre l'ancien discours, issu d'une vie entière, celui que les générations précédentes nous avaient légué. Des phrases qui étaient autant de mauvaises herbes que nous ne parvenions pas à déraciner.'

Mauvais Herbes:
Pourquoi tu ne peux jamais...
Tu seras toujours un...
Tu ne fais jamais...
Qui a fait ca?
C'est quoi, au juste, ton problème...
Exemple
Au lieu de menacer
Si tu te sers de ce fusil à eau une autre fois dans le salon, tu vas le regretter!
Plutot dire:
Un fusil à eau, ce n'est pas fait pour être utilisé dans un salon. Tu peux jouer avec ce fusil dans la salle de bain ou à l'extérieur. À toi de choisir.
Marshall Rosenberg dans son livre Les mots sont des fenêtres ou bien ce sont des murs, nous offre des listes pour nous aider à exprimer précisement des sentiments et à décrire clairement toute une gamme d'émotions. (Rosenberg, p.58)

Lorsque nos besoins sont satisfaits, nous pouvons nous sentir
admiratif, alerte, amoureux,apaisé, attentif, béat, bien disposé, captivé, charmé, comblé, confiant, content, curieux, de bonne humeur, décontracté, détendu, ébahi, égayé, électrisé, émerveillé, ému, en harmonie avec..., en extase, encouragé, enjoué, enthousiaste, éveillé, exalté, fasciné, fier, frémissant de joie, heureux, hilare, inspiré, intéressé, joyeux, léger, libre, paisible, passioné, rassasié, rassuré, ravi, reconnaissant, régénéré, regonflé, remonté, revigoré, satisfait, serein, soulagé, stimulé, stupéfait, submergé, sûr de soi, surpris, touché, tranquille, transporté de joie, vibrant, vivant…
ou bien plein
d'amour, d'affection, d'appréciation, d'ardeur, de chaleur, de compréhension, de douceur, d'énergie, d'entrain, d'espoir, de ferveur, de gratitutde, de tendresse,
ou bien encore d'humeur
aventureuse, câline, enjouée, espiègle, exubérante, ensouciante, périllante.

A CONTRARIO, lorsque nos besoins ne sont pas satisfaits, nous pouvons nous sentir...
abasourdi, abattu, accablé, agacé, agité, amer, , apeuré, attristé, blessé, chagriné, choqué, confus, contrarié, coupable, débordé, déconcerté, découragé, de mauvaise humeur, démoralisé, démuni, dépassé, déprimé, désenchanté, désespéré, désolé, désorienté, déstabilisé, embarrassé, ému, en colère, énervé, excédé, excité, fragile, frustré, gêné, glacé de peur, haineux, horrifié, impatient, impuissant, insatisfait, instable, intriqué, irrité, jaloux, lassé, mal assuré, malheureux, paniqué, pas intéressé, peiné, pessimiste, piqué au vif, préoccupé, remonté, résigné, sceptique, secoué, sensible, seul, sidéré, terrifié, tourmenté, transi, tremblant, triste, troublé…
ou bien nous pouvons nous sentir d'humeur...
chagrine, maussade, massacrante, morose, sombre,
ou encore éprouver des sentiments...
d'aggressivité, d'appréhension, d'aversion, d'ennui, de peur, de pitié, de rancoeur

Quel apprentissage!
Rosenberg nous expose les besoins humains fondamentaux que nous avons tous en commun.

Autonomie
·      liberté de choisir ses rêves, ses projets de vie, ses valeurs
·      liberté de choisir son plan d'action pour réaliser ses rêves, ses projets de vie, ses valeurs
Célébration
·      célébrer la création de la vie et les rêves réalisés
Intégrité
·      authenticité
·      créativité
·      estime de soi
Interdépendance
·      acceptation
·      amour
·      appartenance communautaire
Besoins physiologiques
·      abris
·      repos
·      toucher, contact physique
·      nourriture
Communion spirituelle
·      beauté
·      harmonie

Il existe un certain nombre de comportements classiques qui nous empêchent d'offrir à l'autre une qualité de présence suffisante pour établir avec lui une relation d'empathie. Voici quelques exemples d'obstacles de ce type. (Rosenberg p.109)

CONSEILLER: «Je pense que tu devrais...» «Pourquoi n'as-tu pas...?
SURRENCHÉRIR: «Oh, ce n'est rien, ça. Regarde, moi...»
MORALISER: «Tu pourrais tirer parti de cette expérience si tu...»
CONSOLER: «Ce n'était pas ta faute. Tu as fait de ton mieux.»
DÉVIER SUR DES ANECDOTES: «Ça me rappelle l'époque où...»
CLORE LA QUESTION: «Allons, remets-toi. Ne fais pas cette tête.»
COMPATIR: «Oh, mon pauvre...»
INTERROGER: «Quand est-ce que ça a commencé.»
EXPLIQUER: «Je t'aurais bien appelé, mais...»
CORRIGER: «Ça ne s'est pas passé comme ça.»

Il faut faire attention à ces comportements typiques avec nos enfants et avec les femmes que nous accompagnerons.

En conclusion:
La communication non-viotente, c'est un processus qui a pour but d'humaniser.
Cette idée affirme que chacun des contacts qu'on a avec un enfant est porteur de sens, qu'il compte pour quelques choses, qu'il devient une partie du tissu de la personne que l'enfant va devenir.
Je dois déclarer et démontrer que quand il y a des problèmes, on ne se blâme pas. Quand il y a des problèmes, on se concentre sur les solutions. Quand il y a des problèmes, on se tend l'un a l'autre une main secourable.

LES ENFANTS SONT DES PERSONNES
LEURS SENTIMENTS SONT BIEN RÉELS
·      Tous les sentiments sont permis, on peut limiter les gestes.
·      On ne dois pas nier les perceptions d'un enfant.
·      C'est seulement quand un enfant ce sent bien qu'il peut bien penser.
·      C'est seulement quand un enfant ce sent bien qu'il peut bien agir.

Si vous souhaitez lire cette recherche en entier, vous pouvez communiquer directement avec sophie à l’adresse suivante: sophiebelisle@yahoo.com

Biographie complète dans la recherche de Sophie

Merci à Sophie de partager son travail!

Bonne journée!

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